
Car ce n'est pas seulement du bien-être, il s'agit de santé globale. Donc bien vieillir, en protégeant les os, les artères, le cerveau, le moral le sommeil.. et l'intimité!
Merci à Dr Peggy Pères de faire cet énorme travail de veille scientifique et de vulgarisation pour nous!
Elle nous livre une belle étude très récente qui fait le point.
💡 A retenir: 𝑶𝑺𝑬𝒁 𝑭𝑨𝑰𝑹𝑬 𝑳𝑨 𝑫𝑬𝑴𝑨𝑵𝑫𝑬 pour un traitement par œstrogène local ou pour un THM à votre gynéco ou votre oncologue.
Il pourra poser la question au 𝚜𝚝𝚊𝚏𝚏 𝚍𝚎 𝚌𝚘𝚗𝚌𝚎𝚛𝚝𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗 𝚘𝚗𝚌𝚘𝚐𝚢𝚗𝚎́𝚌𝚘𝚕𝚘𝚐𝚒𝚚𝚞𝚎 pour prendre en compte les risques et les bénéfices dans VOTRE cas: Il vous apportera une réponse qui prend en compte les nouvelles données de la science et votre pathologie. Au cas par cas.
Donc pas de recette toute faite. 🤗
Que les femmes pour lesquelles ce n'est pas possible d'en prendre se rassurent, il y a beaucoup de solutions concrètes pour garder de la connexion dans son intimité.
Au cas par cas aussi: chaque couple est singulier, c'est mon métier de guider vers des scripts différents, emplis de tendresse, de caresses moins pénétrantes parfois, de proposer des soins intimes qui soulagent et permettent de continuer à s'aimer.
"Et aujourd’hui, en plein Octobre Rose, on aborde un sujet aussi sensible que nécessaire: le traitement hormonal de la ménopause (THM) après un cancer du sein.
Oui, j’ai vu vos sourcils se lever. Oui, c’est un sujet tabou. Mais si on ne peut pas en parler maintenant, pendant le mois dédié, alors quand ? 😉
Et pourtant… la science avance Une étude anglaise récente (et qui tombe à point) de S. Glynne et al., Menopause Journal, 2025 menée auprès de 25 experts internationaux via une méthode rigoureuse (Delphi consensus, donc pas un simple café entre copains hein) remet les pendules à l’heure
1️⃣ Le “THM local” (vaginal) Aucune donnée ne montre une hausse du risque de récidive. Les œstrogènes vaginaux sont minimement absorbés, et soulagent la sécheresse, les brûlures, la douleur, les infections… ➡️ Recommandés y compris chez les femmes sous tamoxifène ou inhibiteurs de l’aromatase En clair : se réconcilier avec sa vulve n’est pas dangereux. Et ça c’est déjà une bonne nouvelle pour beaucoup de femmes
Là, on entre dans le vif du sujet
Et il faut faire un petit rappel de base, "simple" mais nécessaire
Les cancers du sein peuvent être : ER+ (récepteurs aux œstrogènes positifs) → la tumeur “se nourrit” des œstrogènes. ER− (récepteurs négatifs) → la tumeur ne “dépend” pas des hormones
👉 Ce détail change tout
Après un cancer ER−, un THM peut être envisagé sous SURVEILLANCE stricte SI les symptômes sont invalidants
Après un cancer ER+, le risque de récidive reste plus élevé, mais le mot d’ordre n’est plus “interdiction totale” : c’est une “décision PARTAGEE et informée”, prise entre la femme et son équipe médicale
Et les formes les plus sûres ? Œstrogènes transdermiques + progestérone micronisée. Bref, ce qu'on utilise en France Mesdames.
Non, ce n’est pas réservé aux bodybuilders et vous n’allez pas vous transformez en schwarzy. Encore faudrait-il qu’on ait un dosage réellement adapté pour les femmes en France… mais c’est un autre débat Pas d’augmentation du risque de récidive observée Et elle peut aider sur la libido, la vitalité et la composition corporelle
On passe du “non catégorique” à la discussion éclairée. Parce qu’une femme qui a vaincu un cancer du sein a aussi le droit de retrouver du sommeil, de l’énergie et une sexualité épanouie
Survivre, c’est bien.
Revivre, c’est mieux.
Et je le rappelle car c’est important : Cette étude ne dit PAS que “tout le monde peut prendre un THM”. Attention. Elle dit qu’il est temps d’arrêter de diaboliser et de personnaliser
Et si cela peut ouvrir un dialogue entre femmes et médecins, alors c’est déjà une victoire.
Source : Glynne S. et al., Menopause Journal, 2025 Consensus Delphi international sur le THM post-cancer du sein."